Le scepticisme

Par Neuza Sermain

Mon monde et ses contradictions, mon monde de transitions…
A première vue je pensais savoir ce que c’était, et lorsque j’ai lu l’opportunité de témoigner, sur ce que le scepticisme était pour moi, j’ai commencé à me faire mon texte dans ma tête, puis j’ai demander l’avis de quelqu’un, qui me remis en question sur ce qu’était le scepticisme, j’ai le
mari idéal pour ça, c’est certain.
Comme le doute fait constamment partie de toutes mes réflexions, j’ai couru faire un tas de recherches et je me suis perdue dans les textes, et les explications, parce que rechercher n’est pas si simple, trouver les bonnes informations, les comprendre, être capable de les intégrer.

Wiki dit ( mais pas que ) : Les sceptiques divisent la Philosophie en trois :

  1. Dogmatiques sont ceux qui prétendent avoir trouvé la vérité ;
  2. Académiques sont ceux qui prétendent dogmatiquement que la vérité est
    incompréhensible (et s’inclut donc d’elle-même dans la catégorie précédente) ;
  3. Sceptiques sont ceux qui cherchent toujours. Cette dernière s’oppose aux deux précédentes car elle est adogmatique. (E. p., Livre 1 Chapitre 1).

Voilà, je cherche toujours …

Et je comprends pas tout, c’est normal…

Alors, comment trouver avec qui chercher ?

D’ailleurs ça me rappelle les premiers temps sur les groupes zététiques, je n’en garde pas les meilleurs souvenirs ( un peu comme sur les groupes sur la bienveillance, où j’ai rencontré les plus belles violences bien enrobées dans de magnifiques tirades CNV ( Communication non violente))

C’est difficile, lorsque l’on cherche à comprendre, qu’on y met toute notre bonne volonté, de tomber sur de la condescendance, surtout au début car on doit aussi apprendre tout un tas de vocabulaire, j’ai ressenti encore et encore cet arrière goût d’élitisme. Evidemment, ce n’est pas la majorité, mais c’est déjà trop présent.

Le doute, c’est fatiguant.

Vraiment.

Pour moi la difficulté est là, je remets tout en question tout le temps, j’ai le doute…

A commencer par moi, je dis souvent qu’il n’y a pire ennemi que soi-même, et c’est tellement fatiguant d’avoir ces remises en question, de se demander constamment, tellement que parfois, je me laisse porter par les discours des gens convaincus par leurs croyances, des gens qui m’expliquent qu’il faut laisser le mental de côté, et que je devais écouter mon intuition surtout si elle rejoint leurs préceptes. C’était confortable, honteusement confortable.

J’ai pendant un temps, eu honte de remettre en question, j’ai eu du mal à ne pas mélanger jugement et scepticisme, car à chaque question que je posais (dans le but de mieux comprendre) On me renvoyait au fait que je portais des jugements, que je restait trop, beaucoup trop dans le mental , qu’il était primordiale de lâcher prise, et surtout qu’il fallait que j’apprenne à faire confiance en mon intuition.

Justement mon intuition me disait constamment : “ Va t’en vite…”
Pourquoi je ne l’ai pas écouté, lorsque l’on me disait de le faire ?

Mon monde et ses contradictions, mon monde de transitions…
Dogmatique
Académique
Septique

Il m’a fallu quelques années, après avoir été embarqué dans une amitié qui m’était très néfaste ( C’est incroyable, comme une grossesse ou un après grossesse nous rend vulnérable…), ainsi que des années de désintoxication sociétal ( et j’ai encore un long parcours à faire ) pour commencer à découvrir que j’avais le droit, de remettre en question, que l’inverse pouvait s’avérer une vrai catastrophe, que cela peut nous faire sombrer dans des dérives, nous faire passer à côté de notre vie.

Et c’est là que j’ai pris conscience que la fatigue de la réflexion, du doute, de la remise en question pouvait aussi être salvateur, que cela apporte aussi une grande exaltation, faire ces recherches, partager les trouvailles, et puis le partage !
Pouvoir en parler, se sentir moins seule, c’est vraiment vital. Et c’est une chance.

Parfois ça me fatigue, ça m’use, et très étrangement, ça m’empêche d’apprécier certains moments, être juste détendue.

Mon monde et ses contradictions, mon monde de transitions…

Puis, il y a eu le groupe de ZSF, Zététique, scepticisme et féminisme. Je participe très peu, mais j’aime tellement voir les échanges, et surtout me perdre dans mes pensées et mes recherches lors de mes insomnies.
J’aime le côté sécure de ce groupe, ce droit à l’information! Ce droit au questionnement.
Puis le lendemain, je pose des milliers de questions à mon conjoint, et on échange, on discute, on est pas d’accord et comme je suis vite à court d’arguments, je m’en vais chercher , ma mauvaise foi et moi de quoi continuer le débat! Ou de quoi contrer sa mauvaise foi à lui …

Dans les discussions, j’ai souvent un souci, et pour moi c’est une limite parfois, le “ facteur humain comment fait-on? Les sciences humaines, et les découvertes de ces dernières années, viennent souvent tout bouleverser.
Car il y aussi, le hasard, l’inattendu, le sans logique…

Le cœur a ses raisons, que la raison ignore …

Et recommence …

Dogmatique
Académique
Septique

Mon monde et ses contradictions, mon monde de transition…

Neo Ser
Illustration de Kamila Bigus

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