Vouloir être neutre ou ne pas vouloir être neutre ? That is the question.

Vous êtes sur ZSF – le blog, le blog collectif de l’équipe du groupe ZSF : Zététique, Scepticisme et Féminisme, un groupe Facebook non-mixte qui existe depuis juillet 2020 et qui comprend déjà plus de 1000 femmes et personnes non-binaires et dans lequel on parle zététique et scepticisme. 

On parlera du pourquoi un groupe non-mixte un autre jour, aujourd’hui je voudrais vous parler d’une autre base du groupe : le refus de l’illusion de neutralité.

Quand nous avons annoncé la création du groupe, l’accueil a été positif et enthousiaste dans la communauté sceptique, en majorité. Et ça fait plaisir : merci à tous et à toutes. Mais une petite minorité de la communauté sceptique a réagi … plus mal … et je veux parler ici en particulier d’un reproche qui nous a été fait un grand nombre de fois :

“Mais vous n’êtes pas neutres !!!”

Non. Effectivement. Nous ne sommes pas neutres. C’est bien de vous en rendre compte. Vous non plus. Et ça, je ne suis pas sûre que vous vous en soyez tous rendu compte.

Pourquoi je suis aussi affirmative ? Parce que c’est impossible, d’être neutre. 

Voilà, l’article est fini, vous pouvez reprendre une activité normale, merci de votre attention.

Quoi ? Vous voulez un peu plus de précision ? Bon, si vous insistez.

C’est parti. 

Commençons par préciser de quoi nous allons parler : on va se demander :
est il possible d’être neutre quand on analyse une question ?
Et peut être aussi : comment peut-on améliorer la qualité de nos discussions sceptiques à partir de la réponse à cette question ?

Dans la communauté sceptique, nous parlons souvent de neutralité et de suspension du jugement. Pour analyser une hypothèse : il faut suspendre son jugement, pour analyser les éléments avec le moins de biais possible. OK.
Mais ça devient parfois : quand on analyse une question en se basant sur la méthode scientifique et les résultats de la science, nos conclusions sont neutres car basées sur des faits.
C’est ce que certains disent, ou croient, ou les deux. Et nous ne sommes par d’accord avec cette affirmation.

Définissons les termes que nous allons utiliser.

Les faits : qu’est ce qu’un fait ?

Si j’en crois le dictionnaire un fait c’est « ce qui est arrivé, ce qui existe ».

Pour faire simple : un fait ne dépend pas de l’observateur ou de celui qui parle, il existe de façon indépendante de l’être humain qui décide de l’exprimer.
Dans ce texte, je prendrai le mot fait au sens « fait scientifique », preuve.

Les opinions :

Le dictionnaire nous dit qu’une opinion « c’est une manière de penser sur un sujet, jugement personnel que l’on porte sur une question, qui n’implique pas ce que ce jugement soit obligatoirement juste. »

Une opinion dépend de celui qui parle, c’est son opinion, son avis, ce n’est ni vrai ni faux par nature. 

Et la neutralité c’est quoi ?

Le dictionnaire nous dit « Caractère, attitude d’une personne, d’une organisation, qui s’abstient de prendre parti dans un débat, une discussion, un conflit opposant des personnes, des thèses ou des positions divergentes »

Or on a dit qu’une opinion c’est le jugement personnel que l’on porte sur une question. On peut donc définir la neutralité comme l’absence d’opinion, ou l’absence d’expression d’opinion. La neutralité est par contre compatible avec les faits, parce que les faits ne prennent pas parti, les faits sont. Exprimer des faits et uniquement des faits peut donc être vu comme neutre. (Enfin pas toujours, j’y reviendrai mais partons de ce postulat de départ)

Les expériences personnelles :

Une expérience personnelle est elle un fait ou une opinion ? Et bien les deux en réalité.
Dans votre expérience personnelle, il y a une part de fait : ce que vous racontez vous est vraiment arrivé, or un fait est bien “ce qui est arrivé” donc votre expérience personnelle est un fait.
Mais dans votre expérience personnelle, il y a aussi une (grande) part d’opinion : lorsque vous racontez votre expérience vous transmettez obligatoirement aussi votre “jugement personnel sur la question”.

Vous en doutez ? Prenons un exemple : 

 Sophie dit : “Je pratique la relaxation et ça me fait beaucoup de bien.”

=> Est ce que “Sophie pratique la relaxation” est un fait ?  

Probablement mais ce n’est pas tout à fait sûr : 
Peut-être que Sophie appelle relaxation quelque chose qui ne correspond pas à la définition habituellement reconnue pour le mot relaxation. 
Peut-être que Sophie considère qu’elle pratique si elle en a fait deux fois dans sa vie, alors que d’autres considéreraient que pratiquer la relaxation signifie le faire trois fois par jour depuis 5 ans.  
Il y a donc dans ce bout de phrase une part d’opinion (ce que Sophie considère comme “pratiquer” et ce que Sophie considère comme “la relaxation”) et une part de fait : elle fait quelque chose.

=> Est ce que l’affirmation “La pratique de la relaxation fait beaucoup de bien à Sophie” est un fait ? : 

Encore une fois : les deux. Si Sophie estime que ça lui fait beaucoup de bien c’est qu’elle constate quelque chose qui arrive : il y a une part de fait. 

Cependant est-ce que cela arrive grâce à la relaxation spécifiquement ? C’est l’opinion de Sophie mais ce n’est pas un fait. Nous ne pouvons pas savoir si c’est la relation qui lui fait beaucoup de bien ou bien si elle pratique la relaxation à un moment où elle est au pic du stress qui serait redescendu tout seul ensuite même sans relaxation. Nous ne pouvons pas savoir non plus si, si elle regardait un épisode de la dernière série Netflix à la mode, ça lui ferait le même effet … 
Nous ne pouvons donc pas savoir si c’est la relaxation spécifiquement qui fait beaucoup de bien à Sophie. 

De plus “beaucoup de bien” c’est très flou. Si ça me faisait la même chose qu’à Sophie je dirais peut-être : « Mouais, ça me fait un peu de bien » mais pour Sophie c’est beaucoup même si c’est l’effet est le même, nous ne l’évaluons pas subjectivement pareil. Et puis c’est quoi « du bien » ? Il faudrait préciser ce que ça veut dire. Est ce qu’elle moins d’émotions désagréables ? Ou ça l’aide à prendre du recul ? ou que ça calme simplement l’accélération cardiaque lié aux émotions ? ou bien que ça lui a permis carrément de changer sa vie ?

Une expérience personnelle est donc forcément un mélange variable de fait et d’opinion. 

Nous sommes bien mal armés pour évaluer à l’intérieur de notre propre expérience personnelle la part de faits et la part d’opinions. De façon générale, on peut dire que nous avons tendance à surévaluer beaucoup la part de fait dans nos expériences personnelles. A méditer ?

Les arguments :

Le dictionnaire nous dit qu’un argument est « une affirmation particulière présentée à l’appui d’une démonstration. »

Pourquoi je parle d’arguments ?

Parce que dans les discussions sceptiques, on parle souvent d’arguments : Qu’est ce qu’un bon argument ? Cet argument est-il un sophisme ? Etc. 

En particulier, nous affirmons que les arguments doivent être basés sur des faits. 

Que voulons nous dire ? Nous voulons dire qu’il ne faut pas baser des arguments sur des croyances mais sur des connaissances. Et je suis d’accord. (Pour aller plus loin sur la différence croyance/connaissance : une vidéo d’Hygiène mentale ici).

Cependant nous oublions un élément quand nous faisons ça. Les arguments ne peuvent être uniquement basés sur des faits, parce les arguments sont aussi basés sur des opinions.
Si je dis “L’homéopathie n’a pas fait la preuve de son efficacité.” c’est factuel. Mais ce n’est pas un argument en soi. Même si je dis “Comme l’homéopathie n’a pas fait la preuve de son efficacité, il ne faut pas la rembourser.” (ce qui est déjà un fait + une opinion) il manque en réalité un élément à cet argument.
C’est l’opinion sous-jacente : “La sécu ne doit rembourser que des traitements ayant fait la preuve de leur efficacité”. On pourrait même remonter encore plus à nos valeurs ou principes (donc opinions) qui nous amènent à penser ça : des principes au sujet de la santé, de l’économie, de la société …

Si nous avons le choix de baser nos arguments sur des faits ou sur des croyances, nous n’avons pas le choix pour les opinions : nos arguments sont toujours basés (au moins) sur des opinions.

Votre argument est toujours basé sur votre opinion.

Comment on discute “entre sceptiques” ?

Les groupes de discussion sceptique, zététique accueillent souvent des sujets et des questionnements sur des thématiques qui font écho à l’expérience personnelle : c’est le cas par exemple des soins et thérapies, mais aussi du paranormal, et même de la psychologie, la sociologie etc …

Se baser sur son expérience personnelle plutôt que sur les preuves obtenues grâce à la méthode scientifique est un problème important dans tous ces domaines. C’est ce qui amène souvent les personnes à faire confiance à des pseudos-thérapie ou à avoir une évaluation biaisée des phénomènes sociologiques par exemple. 

Sans surprise, les groupes de discussion sceptiques ont donc souvent pris pour règles l’obligation de parler de fait avec des sources scientifiques et l’interdiction ou la forte limitation des opinions. Ceci pour éviter les expériences personnelles brandies comme une preuve et également les débats sans fin.

Cette posture est très compréhensible et après plus d’un mois à modérer le groupe ZSF, je la comprends d’autant mieux. Cette posture a un avantage certain : elle permet de discuter de la question des preuves d’une façon beaucoup plus efficace que si on venait y mélanger des opinions sous forme d’opinion directe ou sous forme d’expérience personnelle.

Cette posture n’a néanmoins pas que des avantages, elle a en particulier deux inconvénients notables :

1/  Parfois cette posture peut amener à des débats trop techniques trop impersonnels.

Or les personnes qui ont envie de mieux comprendre le monde sont des personnes comme les autres. Elles ont des émotions, des expériences personnelles. Elles ont souvent besoin d’être entendues en tant que personne, dans leurs expériences et émotions, pour pouvoir ensuite discuter rationnellement du sujet.

Il est assez fréquent que ce point soit atténué par la façon de répondre de certains membres du groupe qui prennent le temps de chercher à comprendre l’autre, de chercher à entendre ses peurs, sa colère ou son questionnement. Mais ce n’est pas toujours le cas. Ainsi, lorsque ce n’est pas le cas, lorsqu’une personne inquiète ou juste perplexe ne reçoit que des réponses techniques, perçues comme froide cela peut être contre-productif.
Ce n’est pas toujours contre-productif : ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, je dis simplement que c’est un risque.

Mais ce n’est pas à cause de ce premier inconvénient que nous avons décidé dans le groupe ZSF de choisir d’essayer une autre façon de gérer la question des opinions. C’est surtout à cause d’un second inconvénient qui nous semble majeur : c’est l’illusion de neutralité. 

2/ La neutralité ne peut être un objectif, la neutralité est au mieux un moyen.

Reprenons ce que nous avons dit :
– la neutralité peut être définie par l’absence d’opinion,
– un argument se base toujours aussi sur une opinion.

Du coup, on fait comment pour “discuter de façon neutre” ? Et bien on ne fait pas. C’est impossible.

La posture consistant à refuser ou limiter les opinions dans une discussion sceptique comporte l’inconvénient de renforcer l’illusion de neutralité souvent particulièrement associé à la science et à la méthode scientifique. Et faire cela, ce n’est pas neutre non plus.

À cet endroit de mon texte, vous êtes peut-être perplexe. Vous avez compris mon raisonnement et d’une certaine façon, il vous semble logique mais en même temps vous nous dites que la suspension du jugement et la neutralité sont indispensable à la méthode scientifique, sont indispensable pour le dire autrement, pour se rapprocher au plus près de la vérité.
Vous touchez du doigt le paradoxe apparent suivant : la neutralité est possible et nécessaire dans la démarche scientifique et pourtant, en même temps, l’illusion de neutralité est un problème important dans la démarche scientifique. Dit autrement : la neutralité est un outil  indispensable mais l’illusion de neutralité est un piège inévitable.

Cela fait longtemps que les scientifiques se sont rendus compte que leur non-neutralité d’êtres humains biaise les résultats de la recherche scientifique. Et pour limiter ça, ils ont mis en place la neutralité en tant qu’outil. Outil, c’est le mot important.

Prenons les choses dans l’ordre :

1/ quelqu’un (se) pose une question
2/ on essaie d’y répondre avec la méthode scientifique (ou sceptique)
3/ on formule la réponse à la question 
4/ souvent, on en conclut des choses pour la vie concrète.

Alors où est la neutralité dans tout ça ?

On peut essayer d’être neutre dans le point 2 et la neutralité est même un des outils dans la méthode, ça s’appelle la suspension du jugement.

Le point 1, poser une question n’est pas neutre. Si je demande : Quelle est la balance bénéfice risque de tel médicament ? J’ai une raison de m’intéresser à cette question, une raison non neutre. De plus, je pars probablement du présupposé qu’un médicament doit amener plus de bénéfices qu’il ne comporte de risque. Ce n’est pas neutre de penser cela, même si on peut supposer que tout le monde sera d’accord avec ça, mais la majorité ou même l’unanimité n’est pas la neutralité : si tout le monde a la même opinion, ça reste une opinion.

Le point 3, formuler une réponse à une question à partir des informations acquises est rarement neutre également. On peut être attentif à la façon de formuler la réponse, mais comme la question n’est pas neutre, la réponse l’est difficilement.

Quant au point 4 : en déduire des actions concrètes à mettre en place dans la vie réelle : cette démarche n’est bien sûr pas neutre du tout. Vouloir guérir les gens et agir pour cela n’est pas neutre.

Lorsque nous décidons d’exclure les opinions du débat, nous prenons le risque de biaiser le débat. Parce qu’on va se focaliser sur un aspect de la question. Parce qu’on oublie que la façon de poser la question oriente la réponse (la science est pleine aussi d’exemple de ce type). Parce que les présupposés, les opinions de la majorité ne seront pas remarqués alors qu’on remarquera (et dénoncera comme une opinion) les opinions non majoritaires même si elles n’influencent en réalité pas plus la question.

D’ailleurs, sur certains aspects, les discussions sceptiques vont facilement reconnaître ça.

Si par exemple, quelqu’un arrive et demande « Comment marche l’homéopathie ? », vous allez avoir foule pour lui répondre que « la question n’est pas neutre : elle présuppose que l’homéopathie marche, or ce n’est pas démontré … dent de Fontenelle …. ta gueule, c’est sceptique ! » (oups je m’égare)

Mais si quelqu’un demande « Y a t’il des inégalités de revenus entre les hommes et les femmes ? » alors on ne voit pas forcément que ce n’est pas neutre.

Est ce que vous la voyez la non-neutralité dans cette question ?

Cette question présuppose, au minimum, que tous les participants à la discussion ont la même définition de « inégalités de revenus » et ça dans la réalité, il est loin d’être évident que ça soit le cas. Très rares sont les gens qui sont pour les inégalités, par contre très nombreux sont les gens qui pensent qu’une inégalité légitime n’est pas vraiment à considérer comme une inégalité. Reste à se mettre d’accord sur ce qu’est une inégalité légitime. Si on le fait pas, quand on répondra à la question : chacun prendra sa définition d’inégalité légitime.

Cette propension que nous avons toutes et tous à oublier les opinions dans nos arguments s’appelle l’illusion de neutralité. C’est pas grave d’en être atteint je vous rassure. En plus, on peut agir pour en limiter les risques.

TW : féminisme et autres prises de positions potentiellement choquantes.
Attention le prochain paragraphe est particulièrement non-neutre et pourrait vous choquer. N’hésitez pas à éviter de le lire pour vous préserver si vous pensez que ça peut vous perturber.


Comme je viens de l’expliquer plus haut, on remarque certains présupposés assez spontanément. En particulier, nous remarquons toutes et tous les présupposés très différents des nôtres, ce qui fait que dans un groupe sceptique on remarquera la question “Comment marche l’homéopathie ?” et on pourra tous faire remarquer à la personne qu’elle part d’une opinion préalable en disant tous en chœur “Dent de Fontenelle !”. Mais on aura plus de mal à voir que penser qu’il faut prouver le fait avant de se préoccuper de la cause est aussi … une opinion, un présupposé.

Prenons le chiffre une femme gagne 20% de moins qu’un homme.

Donc une femme gagne 80€ et un homme 100€. La femme gagne 20€ de moins que l’homme et lui 20€ de plus qu’elle.
Elle gagne bien 20% de moins que lui (20€ de différence / 100€ son salaire à lui = le salaire référence, celui avec lequel on compare) mais il gagne 25% de plus qu’elle (20€ de différence / 80€ son salaire à elle = le salaire référence, celui avec lequel on compare)


Pourquoi l’homme blanc cis hétero devrait être la référence, le neutre à partir duquel on énonce les faits ? Peut être parce que l’homme blanc cis hétéro est en position de domination dans notre société. Et cette phrase n’est ni un fait ni une opinion mais un mélange légitime des deux.

Illusion de neutralité, les risques :

L’illusion de neutralité comporte des risques, citons en quelques uns :
– quand je me crois neutre : je parais plus facilement condescendant, même quand ce n’est pas mon intention, et dans le fond l’autre n’a pas tort, mon illusion de neutralité lui crie « Mon opinion est tellement mieux que j’ai même pas besoin de la discuter avec toi ! »
– quand nous nous croyons neutres : nous risquons de très mal suspendre notre jugement lors de l’étape d’évaluation et ça risque de fort biaiser nos recherches
– quand je me crois neutre : je risque fort de participer sans le vouloir à perpétuer le statu quo c’est à dire la situation actuelle et donc contribuer par exemple à perpétuer les discriminations sexistes, racistes, homophobes, transphobes, grossophobes, validiste etc …


Alors comment diminuer ces risques ?

Pour diminuer les risques de l’illusion de neutralité, nous proposons à ZSF :

1/ de dire d’où on parle, lorsque c’est possible.

C’est exactement le même principe que pour les conflits d’intérêt. Dans la communauté sceptique, nous savons accepter que les conflits d’intérêt financiers, comme la source de financement d’une étude, n’annulent pas automatiquement les résultats de cette étude, mais sont un élément à connaître, pour mieux surveiller et maîtriser les risques de biais. Et bien, les conflits d’intérêt idéologiques et personnels (comme notre histoire, notre identité etc …) sont de même nature : ce sont des éléments d’attention, non des preuves de manque de rigueur mais pas non plus des éléments neutres.

J’écris moi même cet article depuis ma position de femme blanche, cis, hétero, grosse, diplômée, ayant des enfants, une maison et deux chattes de compagnie.


2/ de signaler explicitement et dans la mesure du possible, à l’intérieur de nos arguments : les faits, au sens preuve scientifique, les expériences personnelles et les opinions.
 
3/ de réfléchir à la part d’opinion présupposée dans mes affirmations lorsque cela m’est demandé : comme sur tous les groupes sceptiques, nous demandons aux membres de sourcer leur affirmation factuelles, de la même façon nous leur demandons aussi d’être attentif à réfléchir à la part d’opinion présupposée incluse dans leurs affirmations. 

Les limites de la volonté de ne pas être dans l’illusion de neutralité :

Séparer de façon explicite, les faits et les opinions ne veut pas dire qu’un fait et une opinion, c’est la même chose. Ce sont deux affirmations de nature différente, qui n’ont pas le même but ni la même fonction et qui ne sont pas à évaluer de la même façon.

De plus, dire que nous ne pouvons pas être neutre, que la neutralité ne peut être qu’un outil lors de la phase de recherche mais pas un objectif général, ne veut pas dire que tout se vaut et que chacun a raison de son point de vue. Ce serait un piège également de le penser.

Ce que nous vous proposons c’est simplement d’être attentives, attentifs à la part d’opinion qu’il y a dans vos arguments. Juste ça. Prenez en conscience et voyez si ça change quelque chose à ce que vous pensez, à ce que vous assumez et … à vos discussions et débats avec les autres !

La méthode scientifique est la méthode qui nous a permis collectivement de mieux comprendre le monde, d’améliorer nos conditions de vie, et d’augmenter notre espérance de vie. C’est un fait.


A partir de ce fait, notre opinion chez ZSF est qu’il est utile de permettre aux plus grand nombre de comprendre et d’utiliser les bases de cette méthode. Nous pensons aussi qu’il est utile de permettre à toutes et à tous d’être plus conscient, plus consciente que nous ne sommes jamais neutres. Ce qu’on pourrait formuler en disant que tout est politique, mais il faudrait alors que nous nous mettions d’accord sur la définition du mot “politique” ce qui serait … un peu trop long pour cet article !

Alors je vais m’arrêter ici en ajoutant simplement que j’attends avec plaisir tous vos commentaires non neutres, basés sur des faits et sur vos opinions ! 

A bientôt.

Dominique.

 (à suivre …)

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