Extraits de Cours complet de biologie naturopathique de P. Marchesseau et G. Jauvais

On se plonge rarement dans l’histoire de l’élaboration des pseudo-sciences quand on commence à y adhérer et c’est bien dommage parce que j’ai l’impression que c’est un des moyens les plus efficaces d’y renoncer. L’homéopathie en est un excellent exemple mais aujourd’hui nous allons aborder la naturopathie, en plein essor. Natalia Trouiller, autrice et conférencière, s’est infligé la lecture du livre Cours complet de biologie naturopathique de Pierre Marchesseau et Grégoire Jauvais dans un thread Twitter que vous pouvez retrouver ici : Thread. Cet article va reprendre en grande partie son travail, avec son aimable autorisation.

Pierre Marchesseau (1911-1994) est considéré comme le père de la naturopathie en France car il en a importé les précepte depuis les Etats-Unis. Grégoire Jauvais a réuni ses textes dans cet ouvrage. Quels sont donc ces préceptes, qui ont posé les bases de la discipline ? Extraits choisis.

Couverture du livre "Cours complet théorique et pratique de biologie naturopathique" de Pierre Marchesseau et Grégoire. Editions Série Radieuse, à Bordeaux avec leur logo : un livre ouvert avec une main humaine et un aigle posés dessus. Avec ces mots en cercle sur le dessus : "Force, Pouvoir, Liberté par la connaissance de la vérité".
Voilà la bête, si on peut dire.

A noter que l’aigle qui figure sur le sceau est un symbole religieux ! C’est le symbole de l’évangéliste chrétien, Jean. Chez les occultistes, il était celui à qui le Christ avait révélé des secrets particuliers concernant la nature des choses. En adoptant ce signe, les naturopathes indiquent clairement où ils se situent : du côté de la science… occulte. Ce n’est absolument pas accidentel. La naturopathie est un occultisme parmi d’autres.

Les éditions Série Radieuse, dans lesquelles cet ouvrage est paru, existent toujours. Elles font partie d’un ensemble, avec l’école de naturopathie U.C.S.H.E. (Univers Cité des Sciences de l’Homme et de l’Environnement, anciennement Université libre de Bayonne-Anglet-Biarritz- U.L.B.A.B.), fondée par Grégoire Jauvais en 1989.

Les éditions Série Radieuse et l’école de naturopathie semblent toutes deux présidées par Marie Ferhat aujourd’hui, « assistante » de Grégoire Jauvais et grande promotrice de sa gloire. Sur le site professionnel qu’ils partagent ensemble, on peut lire des choses atroces, dont je ne peux m’empêcher de partager un extrait (TW viol, manipulation mentale).

Effectivement, un sujet en état (auto-)hypnotique entend et comprend tout ce que lui affirme le praticien-hypnotiseur. Il peut sortir, spontanément, de son état si ce que lui dit l'hétéro-suggestionneur est contraire à ses valeurs morales ou à ses intérêts. Voilà pourquoi on ne peut violer l'esprit et le corps d'une personne auto-hypnotisée qui s'y refuse. En vérité, le viol et/ou la manipulation mentale n'existent pas sans le consentement de la personne auto-hypnotisée, que ce consentement soit conscient ou inconscient. Une personne qui affirme avoir été mentalement manipulée est dans le déni complet de son propre consentement. Elle s'est laissé volontairement "manipuler" par les dires des uns ou des autres. Elle n'était pas obligée de les croire. Elle n'avait qu'à réfléchir, raisonner, faire usage de son intelligence. C'est aux faibles à devenir forts. Croire à ce que dit une tierce personne ou croire à ce que l'on se dit à soi-même (auto-intro-suggestion auto-suggérée) c'est s'auto-hypnotiser. C'est donner consentement à l'hétéro-suggestionneur, en fait à ses propres croyances. Et là où il y a consentement, il n'y a pas viol. L'être est gouverné par ses croyances, vraies ou fausses. Il est totalement responsable de ce qu'il croit, de ce qu'il pense, de ce qu'il fait ou de ce qu'il se fait. Un tribunal, par exemple, qui condamne une personne accusée d'avoir profité de la "faiblesse" (?) mentale d'une personne normale, dont on reconnait, par ailleurs, sa lucidité d'esprit lorsqu'on l'incite à voter, par exemple, commet une grave injustice.
Selon ce texte issu du site https://www.naturopathe-jauvais.com il n’y a jamais viol d’une personne « normale » et un tribunal qui condamne une personne pour viol « commet une grave injustice ».

Toujours selon ce même site, Grégoire Jauvais se présente comme le bras droit de Pierre Marchesseau.

Professeur Gregoire Jauvais, fondateur de l'Ecole de Naturopathie U.C.S.H.E., bras droit de Pierre Valentin Marchesseau.

Bon, maintenant que le contexte est posé, regardons quelques extraits du livre, sélectionnés par Natalia Trouiller.


La deuxième de couverture est… chargée. Devenez « professeur de yoga et de Kong-Fou (sic), professeur de Gymnastique des organes, professeur d’Esthétique corporelle, Physio-Esthéticienne » et en fait des soi-disant titres et grades universitaires dans à peu près tous les domaines possibles grâce à « l’Université des sciences de l’homme (Grande-Bretagne) ».

Professions inédites, lucratives et d'avenir. Devenez sans tarder : professeur de yoga et de Kong-Fou ; professeur de Gymnastique des organes ; professeur d'Esthétique corporelle ; Physio-esthéticienne ; Graphologues ; Hygiéniste-Puéricultrice ; Sexologue ; Psychologue-Conseil ; Chiropracteur ; Ostéopathe ;
Possibilité d'obtenir (après Etudes Supérieures) des titres et grades universitaires (certificats, diplômes, licences, maîtrises, doctorats...) dans les disciplines suivantes : Sciences, bio-chimie, bio-sociologie, anthropologie, sciences politiques, acupuncture, diététique, yoga, culture physique, massage, relaxation, médecine naturopathique, médecine physique, médecine psycho-somatique, etc. Très nombreux autres cours. Se renseigner SVP.
Documentation sur simple demande (contre 10 timbres). Avec ou SANS baccalauréat.
Cours à l'école et par correspondance : UNIVERSITE DES SCIENCES DE L'HOMME (Grande-Bretagne) 
Agréée par les universités étrangères affiliées : USA, Indes, Canada, Angleterre, Sud-Amérique (Mexique, Brésil, etc.), ainsi que par les pouvoirs publics anglais. Adresser toute correspondance à la délégation française qui transmettra.

Tiens c’est marrant, cette université au nom bien peu grand-breton ressemble beaucoup à une autre école fondée par ce brave Grégoire Jauvais, « L’Université libre des Sciences de l’Homme de Paris ». Un hasard sûrement.

Mais ce n’est que le début, j’espère que vous apprécierez le racisme éclatant de cet extrait et la simplification outrancière de ces différents modes de vie.

La splendeur d'un être se mesure à son "accord" parfait avec son milieu originel et spécifique. L'ours blanc sous l'équateur ne résiste pas quelques mois ; le singe au pôle a vite fait de périr. La gazelle dans le Sahara est dans son milieu spécifique. Elle est splendide dans sa forme et son fond. Elle a toutes les qualités imposées par son milieu. En général, cette splendeur est celle de toutes les bêtes dites sauvages. Un homme des îles du Pacifique, un Hawaïen (avant l'intervention de notre pseudo-civilisation) présente les mêmes qualités issues du milieu spécifique. Il est sain, beau, fort, loyal, plein de bon sens. Considérons un homme dit civilisé, type de l'industriel obèse et rouge, vivant dans une grande capitale des pays du Nord. Ce type est un humain dégénéré par l'influence d'un milieu faux, lui apportant sans cesse des facteurs stressants : air vicié, froidure, aliments dénaturés, atrophie musculaire, surexcitation psychonerveuse, etc. Le résultat est que le sauvage des îles vit noblement suivant la loi naturelle, heureux sans aucun doute, sans crainte, ni maladie, tout au long d'une existence calme où le travail est un jeu, où le repos et la danse se mêlent quotidiennement à la cueillette et à la pêche, où rien ne vient distraire et fausser le plan de l'évolution. L'industriel, au contraire, souffre de mille maux. Il est toujours drogué, ne digère pas, ses nuits sont sans sommeil ; il est laid, porte des lunettes, sent mauvais. Sa femme est dans le même état que lui ; elle n'a eu que difficilement deux enfants, qu'elle n'a pas pu allaiter. Ces enfants sont fragiles, osseux, myopes ; ils toussent au moindre froid. Leur croissance est un souci constant. Là-bas, dans le Pacifique, le problème de l'élevage des enfants n'existe pas. Les femmes accouchent normalement, sans effort, l'allaitement est accompli par toutes, et les enfants à la peau dorée, aux gestes libres, sont de magnifiques petites statues tout au long de leur croissance. Les uns vivent heureux dans leur milieu spécifique : les autres, dits civilisés, torturent leurs corps et leur esprit dans un milieu créé de toutes pièces, antispécifique pour l'humain.

Pour Marchesseau et Jauvais, la maladie va de paire avec la laideur physique et morale. En plus d’être une affirmation absurde et oppressive, je vous laisse apprécier l’eugénisme sous-jacent. Cela sous-entend que si vous êtes malade… c’est de votre faute.

Le problème de la maladie
La maladie va avec la laideur (ou la perte des formes correctes), la faiblesse physique, les tares mentales et l'immoralité.

Ah tiens, justement, en parlant d’eugénisme, le voici citant l’eugéniste Alexis Carrel.

4° Notre enseignement, ses cycles, ses tendances.
Notre enseignement général comporte trois cycles : biologie, morphologie et psychologie, qui représentent les trois aspects de l'Homme Total (A. Carrel). Ce plan d'étude justifie le terme "Sciences de l'Homme". Les Sciences de l'organisme, de la force et de l'esprit résument tout le "Savoir" concernant l'Etre Humain et son étroitement liées entre elles (interdépendantes) comme nous le verrons.

Et pour rappel, deux des professeurs de Marchesseau étaient Georges Rouhet et Edmond Desbonnet, deux eugénistes auteurs de ce livre au titre fabuleux (non) :

Couverture du livre "L'Art de créer le Pur-Sang humain" de Georges Rouhet et Edmond Desbonnet.

Est-il utile de commenter ? De toute façon, si vous ne survivez pas à une maladie sans qu’on ne vous donne de traitement, c’est que vous ne méritiez pas de vivre. Donc en effet, tout diagnostic ou traitement est inutile. Bonne chance.

Notre enseignement aboutit à ces conclusions :
1° Le diagnostic est inutile, la maladie profonde responsable étant connue d'avance, peu importe ses manifestations ou ses lésions de détails.
2° La thérapeutique par un principe actif extérieur agissant sur l'organe malade (notion de traitement médicamentaire) est une hérésie. Seul, le corps vivant est capable d'action et, seul, il est capable de se guérir.
Tout traitement répressif des symptômes (maladies de défense) est dangereux par le refoulement toxinique qu'il provoque.
Et tout traitement chimique accroît l'encrassement humoral par les substances-poisons qu'il faut ingérer ou injecter dans l'organisme.

Gros n’importe quoi misogyne au passage… On appréciera.

Les femmes sont souvent plus constipées que les hommes. Elles se sauvent mensuellement, par des décharges utérines et des pertes vaginales entre leurs règles.

Une des méthodes pour voir si une femme est malade, c’est de la déshabiller et vérifier si elle ressemble à une photo de la Venus de Milo. JE VOUS JURE QUE C’EST ÉCRIT

7° La méthode des indices et des mensurations
Cette méthode, dans ses variétés, est connue. On tâche de donner un chiffre représentant la moyenne d'une série d'opérations et de mesures portant sur le poids, la taille, les tours de poitrine et de ceinture. A notre avis, cette méthode est trop simpliste et ne permet pas une évaluation sûre du degré de vitalité.
Nous préférons l'examen général de la morphologie par comparaison aux formes humaines exactes, telles que la statuaire et les peintures classiques nous les indiquent. Le sujet étant placé de face, de dos, puis de profil, on note les faiblesses et les imperfections plastiques, à l'aide d'une photographie : Doryphore de Polyclète pour les hommes, Vénus de Milo (Source d'Ingres) pour les femmes. 
Les points importants à observer sont les suivants chez l'homme : équilibre, relief et volume de la musculature (rapport entre les masses) ; rectitude des membres, axe et courbure de la colonne vertébrale, oblique et grand droit de l'abdomen, port de la tête et cambrure des pieds, ouverture (ou fermeture) et mobilité des vestibules (nez). 
Chez la femme, l'examen des seins et des fesses doit retenir l'attention. Les seins hauts et fermes, d'un volume réduit sont les marques d'un système endocrinien parfait. Ce signe est encore plus révélateur lorsque la cambrure et la taille fine laissent, par contraste, se dessiner des hanches égales en largeur aux épaules et des fesses au galbe bien dessiné. Ces caractéristiques sont celles des vedettes possédant ce qu'on appelle du "sex-appeal".

Allez, on enchaine sur l’anti vaccination. On n’y échappera pas !
Oh tiens les vaccins qui provoquent d’innombrables cas de la maladie même qu’ils étaient censés prévenir, mais où diable ai-je déjà entendu cela ?

L'anatoxine antidiphtérique, utilisée depuis 1923, a donné lieu à de graves critiques, à la suite d'innombrables accidents qu'elle a provoqués et dont la cause apparaît nettement à la lumière des découvertes de Tissot.
Le nombre de décès annuel par diphtérie, avant la loi du 25 juin 1938, rendant obligatoire la vaccination antidiphtérique, était de 2000. Depuis, ce nombre est passé à plus de 15 000 chaque année et ne cesse de croître : 14000 cas en 1940, 46000 en 1945...

Ah la la toutes ces tuberculose à cause du BCG et personne n’en parle…

LE BCG n'a donc pas d'effet immunisant, même pour le bœuf. Mais le BCG est cependant virulent pour l'homme, chez qui il provoque des tuberculoses, notamment des tuberculoses ganglionnaires.

Et puis soudain on a basculé dans Star Wars. Ne me demandez pas comment !

Les lois naturaopathiques
Loi n°1 (loi du Dr Robert Walter) (Force vitale)
La matière vivante est douée d'un instinct de conservation (et de réparation) qu'on appelle "force vitale", qui n'est ni chimique, ni mécanique, mais de nature biologique, et dont le succès est directement proportionnel à son énergie.

Alors par contre j’ai pas vu tous les épisodes, Yeo c’est dans quel volet de quelle trilogie ?

Loi n°2 (loi de YEO) (Intelligence de la force vitale)
La "force vitale" s'exerce toujours au mieux des intérêts de l'organisme, même en cas de maladie. Elle est intelligente. Par exemple, dans le jeûne complet, l'organisme réutilise pour se nourrir, par autolyse, les tissus excédentaires les moins utiles ; et il choisit à mesure que le jeûne se prolonge dans l'ordre inverse de l'utilité.

Les microbes, ces boucs émissaires qui en fait sont toi, sont moi, sont nous…

Loi n°10 (loi du Dr J. Tissot)
Les microbes ne sont pas la cause des maladies. Ils naissent par mutation de nos cellules. La théorie pasteurienne est un "sophisme". Il n'y a pas d'organisme aseptique ; tout être est une "moisissure organisée", une collection de bons microbes, qui évoluent sous l'influence néfaste du milieu dans lequel ils se trouvent. Nos éléments cellulaires sont des microbes ou des anciens microbes qui peuvent prendre des allures différentes avec les altérations humorales variables selon les idiosyncrasies (apparition de microbes, bactéries, bacilles, virus par autogénèse). En d'autres termes, sous l'influence plus ou moins néfaste (mutante) des poisons des liquides humoraux qui les baignent, nos propres éléments histologiques refont, en sens inverse, le chemin de l'évolution déjà parcouru. Ils redeviennent ce qu'ils étaient à l'aube de la Vie : virus, bactéries, etc. (involution ou régression).

Et avec un pénis alors il réagit comment ?

Loi n°14 (loi du Dr Henry Lindlahr)
Tout ce qui est introduit dans le corps est soit utilisé, soit rejeté. Ce qui est utilisé est un aliment ; ce qui est rejeté est un poison. La notion de médicament (ni poison, ni aliment) est incompréhensible.

C’est du génie à ce stade.

Loi n°26. La notion de "remède" est fausse ; c'est la survivance d'une superstition, comparable aux amulettes du sorcier. Si un remède guérissait, il mettrait en défaut la loi de la causalité sur quoi repose la science entière. En effet, aucune pommade, au monde, ne peut cicatriser la plaie d'un cadavre, ce qui prouve bien que le pouvoir guérisseur est en nous (force vitale) et non dans le produit pharmaceutique (remède ou médicament), qui n'est qu'un trompe-sot (une escroquerie).

En fait, on a tous un tonton qui fait chier aux repas de famille parce qu’il picole trop et qu’il raconte n’importe quoi, généralement d’un ton péremptoire et avec une bonne dose de racisme et de sexisme. Si tu t’appelles Marchesseau, j’ai retrouvé le tien. De rien.

N.-B. Après chaque selle, lavement ou douche intestinaux, il est recommandé une insufflation de super-ozone, à raison de 50 à 400 cc, afin d'accroître les effets de la désintoxication et de la revitalisation simultanées. Ce procédé, vulgarisé par l'Hygiéniste-naturopathe G. Dumont, donne des résultats surprenants, l'ozone désinfectant le bol fécal et étant absorbé par la muqueuse intestinale et envoyé dans le circulation sanguine.

2 commentaires

  • Vitriol

    Respectez malgrès leur fautes, les défunts qui ont souhaité plus que tout, un monde meilleur.
    Vous aussi, cherchez et vous trouverez.

  • François Benavente

    Je viens de lire votre description et Je me pose la question:

    Avez-vous réellement lu le livre de Gregoire Jauvais?
    et ceux egalement de georges Rouhet?
    Et même ceux d’alexis Carrel?

    Car on dirait le genre de commetaire se limitant à un bref coup d’oeil de la couverture.
    Rouhet invite ses lecteurs a devenir une meilleure version d’eux même afin de livrer un meilleur patrimoine génétique de génération en génération, sans distinction de race , de sexe ou de couleur.

    Gregoire Jauvais parle d’hygienisme c’est à dire de « bien vivre »
    -comment bien manger, revenir a des conditions propres à l’être humaine.

    -J’ai juste l’impression, en vous lisant, que leurs tords étaient d’être des hommes blancs. Et pourtant, ils sont apolotiques, sans doctrines raciales, ou sans jugement de moeurs car leurs livres ne portent pas sur ses sujets.

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